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Compostage obligatoire : ce qui change dès le 1ᵉʳ janvier 2024 en cinq questions

La révolution du tri des biodéchets : Ce qui évolue au 1ᵉʳ janvier 2024

À l’aube de l’année 2024, la France adopte une nouvelle ère dans la gestion de ses déchets organiques. Alignée avec les exigences européennes et en application de la législation sur la réduction des déchets de 2020, la séparation des biodéchets devient universelle pour citoyens et professionnels.

1. Quels résidus devront être triés ?

Les déchets organiques englobent toutes les matières alimentaires, incluant les restes de repas, les épluchures de légumes et de fruits, les coquilles d’œufs, etc., mais aussi les déchets verts de jardinage. Les chiffres de l’Agence de la Transition Écologique (ADEME) révèlent qu’à la fin 2023, 30 % des habitants bénéficient d’une méthode de tri de ces déchets, en hausse par rapport à 2021.

2. Le compostage, est-il devenu une obligation pour chacun ?

Dès le début 2024, la réglementation s’étend à tous les foyers, plus uniquement aux gros producteurs de déchets organiques. L’élimination des biodéchets avec les ordures ménagères sera interdite. Il incombera aux municipalités et collectivités d’offrir des options de tri sélectif adéquates : composteurs individuels ou collectifs, points de dépose, ou ramassage spécifique.

3. Comment les grandes villes se préparent-elles ?

Des métropoles établissent les infrastructures nécessaires. Aix-Marseille espère être fin prête sous un an, Paris projette de positionner 500 réceptacles à biodéchets d’ici fin 2024, et Lyon se targue déjà de compter des bacs de compostage à intervalles réguliers pour couvrir les besoins de sa population.

4. Encourt-on une sanction financière pour mauvais tri ?

Bien qu’une amende de 35 euros soit théoriquement envisageable pour non-respect des directives de tri, une ONG souligne que seulement un tiers des Français auront un accès direct à ces options de tri. Ainsi, les citoyens ne devraient pas être pénalisés pour infractions à cette loi.

5. Quels sont les bienfaits anticipés de cette obligation ?

La séparation à la source des déchets organiques n’est pas une fin en soi mais poursuit divers objectifs :
– Diminuer la quantité de déchets incinérés et ainsi alléger l’empreinte carbone du secteur.
– Exploiter les biodéchets pour produire du biogaz destiné à des usages locaux ou à être réinjecté dans le réseau gazier.
– Bonifier la composition et la santé des sols pour les rendre plus robustes face aux changements climatiques.
L’instauration du tri des biodéchets se profile donc comme une avancée considérable pour la gestion environnementale et le cycle de vie des matières organiques en France.